top of page

"J’ai changé de voie trois fois. Je suis perdue ou normale ?"

Dernière mise à jour : 24 août

ree

Depuis qu’on est petite, on nous répète qu’il faut trouver une voie. Une seule. Comme s’il existait un chemin parfait, une destination unique qu’on devait découvrir le plus tôt possible. Tu choisis une filière à 15 ans, un métier à 20, et après tu n’es pas censée changer.

Mais moi, j’ai changé. Une fois. Puis deux. Puis trois. Et chaque fois, je me suis sentie un peu plus en décalage. Comme si je trahissais quelque chose. Comme si j’étais "instable", ou "trop indécise", ou juste "perdue".

Alors j’ai commencé à me poser la question : est-ce que c’est moi le problème ? Est-ce que c’est grave de changer d’avis ? De se chercher encore, alors que d’autres semblent déjà avoir tout trouvé ?

Si tu vis ça aussi cette impression de ne jamais être à la bonne place, ce besoin de recommencer, cette peur de ne pas être “normale” alors cet article est pour toi. Parce qu’on mérite d’en parler sans se juger. Parce que parfois, changer de voie, c’est juste une autre manière d’avancer.

J’ai commencé dans une voie qui semblait évidente, celle que tout le monde me conseillait. Mais très vite, je me suis rendue compte que ce n’était pas pour moi. Alors j’ai changé. J’ai cru trouver ma place ailleurs, dans un domaine totalement différent. Encore une fois, ce n’était pas ça.

À chaque fois que je changeais de voie, je ressentais un mélange d’excitation et de peur. Excitation à l’idée de découvrir quelque chose de nouveau, peur de décevoir, peur d’être jugée. Je me demandais souvent si j’étais trop instable, si je n’avais pas assez de courage pour "tenir bon".

Parfois, j’ai eu l’impression d’être perdue, comme si je n’avançais pas, comme si je tournais en rond. Je me comparais à ceux et celles qui semblaient savoir exactement ce qu’ils voulaient, sans hésitation. Je me sentais à côté, en retard, pas “normale”.

Mais en même temps, chaque changement m’a appris quelque chose. Sur moi, sur mes envies, sur mes limites. J’ai appris à m’écouter un peu plus, même si ce n’était pas simple. J’ai appris que se perdre, parfois, c’est aussi se donner la chance de se retrouver.

Il peut être effrayant de changer de direction à plusieurs reprises. En effet, notre société valorise souvent l'idée d'un parcours linéaire sans embûches. Il est souvent sous-entendu qu'il est nécessaire de savoir exactement ce que l'on veut dès le plus jeune âge, comme si douter ou faire marche arrière était une faute.

Mais la vérité, c’est que beaucoup d’entre nous ne fonctionnent pas comme ça. On tâtonne, on essaie, on se trompe, on recommence. Ce n’est pas un signe de faiblesse, mais de vie réelle.

Et puis, le monde change tellement vite. Ce que tu voulais à 18 ans ne ressemble pas à ce que tu veux à 25 ou 30 ans. C’est normal. Ce n’est pas “perdu”, c’est évoluer.

Les réseaux sociaux ne montrent que la réussite brillante, sans les doutes, sans les virages ratés. Ça donne l’impression que tout le monde a une trajectoire impeccable, sauf toi. Mais ce n’est pas vrai.

Changer de voie plusieurs fois, c’est aussi apprendre à se connaître, à s’écouter, à se respecter. C’est un signe de courage, pas d’instabilité.Ce que tu traverses en ce moment, de nombreuses personnes le traversent également, même si elles ne l'expriment pas.

Tu n'es pas seule, ni anormale, ni déconnectée . Tu es en train de forger ta propre voie, à ta manière, en faisant face à des défis et en commettant des erreurs. Et cela, c'est une grande source de force.

Changer de voie plusieurs fois, ce n’est pas être perdu ou faible. C’est être humain. C’est parfois la seule façon de comprendre ce qu’on veut vraiment, loin des injonctions et des attentes des autres.

Tu n’es pas un robot programmé pour savoir dès le départ quel chemin prendre. Tu es une personne qui explore, qui apprend, qui avance à tâtons. Et c’est OK. C’est même courageux. Parce qu’il faut beaucoup d’honnêteté avec soi-même pour admettre que ça ne marche pas et oser recommencer.

Je sais, on t’a peut-être dit que ça fait désordre sur un CV, que ça inquiète les recruteurs, que ça donne une image "instable". Mais devine quoi ? Ta valeur ne se mesure pas à une trajectoire linéaire.

Les vrais gagnants ne sont pas ceux qui n’ont jamais douté, mais ceux qui ont su se relever, se réinventer, persévérer. Alors, cesse de te flageller pour ces changements. Tu n’es pas « perdue », loin de là. Tu es juste en train de te découvrir, de te construire pas à pas.

Ta vie, ce n’est pas une ligne droite toute tracée qu’il faut suivre coûte que coûte. Ce qui compte vraiment, c’est d’être en accord avec toi-même, de trouver un peu de paix intérieure, et d’avoir la force de continuer, même quand le chemin fait des détours.

Tu as le droit d’avoir des doutes, de changer d’avis, de prendre le temps qu’il te faut. C’est ça, être vraiment forte : accepter ton rythme, tes hésitations, sans te juger.

Si tu te reconnais dans ce que je raconte, sache que tu n’es pas seule. Beaucoup d’entre nous ont changé plusieurs fois de voie, ont douté, se sont sentie perdue avant de comprendre un peu mieux ce qu’ils voulaient vraiment.

Ce que tu vis là, ce n’est pas un échec, ni une faiblesse. Cependant c'est juste une étape, souvent longue et pas facile, mais super importante. C’est le moment où tu apprends vraiment à te connaître, à écouter ce que ton cœur te murmure, sans te laisser étouffer par ce que les autres attendent ou veulent pour toi. C’est toi, là-dedans, qui comptes le plus.

Alors, sois douce avec toi-même. Laisse-toi le droit de tâtonner, d’explorer, de prendre des détours. Il n’y a pas d’âge pour ça, ni de règles à suivre.

Ce qui compte, c’est que tu avances, même doucement, avec honnêteté et tendresse envers toi-même. Ta vie t’appartient, avec ses hauts, ses bas, ses doutes et ses belles découvertes.

Et quand tu te sens perdue, toujours rappelle toi que c’est souvent dans ce flou que l’on commence à vraiment se trouver.

 Et toi, as-tu déjà changé plusieurs fois de voie ? Comment as-tu vécu ces moments de doute ou de changement ?


Changer de cap, c’est bien. Parfois, il faut aussi oser tout quitter sans filet.



Commentaires


bottom of page